Un grand merci à l’Association Française du Droit Maritime (AFDM) pour l’organisation de la XXXIIe Journée RIPERT, consacrée aux défis juridiques et technologiques de la décarbonation maritime.
J’ai eu le plaisir d’y intervenir en tant que président de la Commission Énergie de l’AFDM, dans le panel dédié au transport maritime par propulsion nucléaire, avec une présentation intitulée :
👉 « Nucléaire maritime civil – perspectives juridiques »
🔍 Le sujet s’impose désormais avec force dans l’agenda international. Lors de sa 110e session (juin 2025), le Comité de la sécurité maritime (MSC) de l’OMI a reconnu l’urgence de réviser le chapitre VIII de la Convention SOLAS, ainsi que le Code de sécurité des navires marchands nucléaires (rés. A.491(XII)).
Dès 1959, le Comité Maritime International soulignait que le nucléaire en mer posait à la fois des questions :
• de droit public, relatives à la réglementation internationale, à la sûreté et à la sécurité des navires ; et
• de droit privé, liées à la responsabilité civile, à l’assurance obligatoire et aux conflits de juridiction.
Cette double dimension reste plus que jamais d’actualité. Les travaux à venir devront intégrer les exigences contemporaines, notamment celles issues du cadre de l’AIEA :
⚛️ Safety, Security, Safeguards (« les 3S »), désormais incontournables dans toute régulation du nucléaire civil.
🔧 La Convention de Bruxelles de 1962 sur la responsabilité des exploitants de navires nucléaires – élaborée par le CMI – constitue un socle historique, mais nécessite aujourd’hui une révision en profondeur, voire une refonte complète.
📌 Un chantier ambitieux s’ouvre, à la croisée du droit de la mer, du droit nucléaire et du droit maritime privé.
Merci à tous les intervenants et organisateurs pour la richesse des échanges, et en particulier à :
Romain Cazzato ; Marc Léger ; Jose Esteve ; Gaël Piette ; Philippe Delebecque ; Julien Raynaut ; Andrew Tetley ; Adam KAPELLA
Image reproduite avec l’aimable autorisation de Jianru CAI